Le roman de Haruki Murakari décrit deux univers, celui du « Pays des merveilles sans merci » et celui de « La ville de la fin des temps ». Deux mondes parallèles et incompatibles, l’un représentant Tokyo et son enfer souterrain et l’autre la ville parfaite du futur, celle ou les hommes se sont séparés de leur ombre et de leur cœur. Véritable conte métaphysique ou l’absurde côtoie le cocasse, ce roman est enchanteur : Extrait odorant (cliquez sur le lien ci-dessous pour lire la suite)
« Je me mis donc à marcher à côté d’elle, en m’excusant pour les huit ou neuf minutes de retard que j’avais à mon rendez-vous. – Je ne savais pas que les formalités d’entrée étaient aussi longues. Et puis cet ascenseur, qu’est qu’il était lent ! En fait je suis arrivé devant l’immeuble avec dix minutes d’avance sur le rendez-vous.
Elle hocha brièvement la tête d’un air de dire « Je comprends. » Son cou sentait l’eau de cologne, un parfum de matin d’été dans un champ de melons. Cela me fit un effet bizarre. Un drôle d’effet, comme deux souvenirs de nature différente liés quelque part à mon insu, à la fois dépareillés et nostalgiques. Ca m’arrive de temps en temps. La plupart du temps c’est une odeur déterminée qui me met dans cet état, mais je serais incapable d’expliquer à quoi c’est dû. »
Haruki Murakami, La fin des temps, traduit du japonais par Alain Jouffroy aux éditions Seuil.
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