Pour ceux qui cherchent Mr. Patchouli, cliquez ici.
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Une Fleur de Cassie de Frédéric Malle m’évoque ces instants lointains, où je dévorais des yeux ma très belle maman pendant qu’elle officiait à un de ces mystérieux rituels féminins. Elle se démaquillait avec un lait de toilette, (Vichy peut être… ?) et elle m’en donnait toujours un peu sur un coton. Je me souviens précisément de cette odeur, douce, légèrement animale, comme une haleine chaude, j’y plongeais mon nez avec délice et tous les soirs le même petit rituel se déroulait. Je pouvais même emporter le précieux petit morceau de ouate dans mon lit. C’est ainsi que l’on arrivait, enfin, à me coucher. (cliquez sur le lien ci-dessous pour lire la suite)
« Photographier c’est exprimer une gratitude. » Les photos d’ Edouard Boubat sont emplies d’une sérénité et d’une simplicité qui vous rappelle que la vie est un trésor. Cette image, est affichée dans mon bureau et chaque fois que je me sens un peu débordée ou stressée, mon regard se pose sur le visage de ce petit garçon et ce qui s’en dégage me ramène immédiatement au moment présent. La vie est là, simple et belle.
Je vais sûrement regarder cette photographie très souvent d’ici au 28 février, jour où, nous allons présenter notre projet sur le « Grill » de Genilem. Nous en reparlerons sûrement…
Photo: Edouard Boubat, Rémi écoutant la mer, août 1955 (source, monsieurphoto.free)
La reine de Saba, personnage légendaire, était fabuleusement belle et riche. Son royaume situé peut être au Yemen ou alors en Ethiopie devait sa prospérité aux larmes d’un petit arbre tordu, et aguerrit à la vie dans le désert ; le Boswellia sacra. C’est à l’encens que Bilqis, qui séduisit Salomon, devait sa grande richesse. (Cliquez sur le lien ci-dessous pour lire la suite)
La couleur du parfum que je porte aujourd’hui est d’un brun profond avec des reflets dorés, elle joue avec l’ombre et la lumière. On pense au Cognac et en effet le départ est liquoreux, avec un petit côté Amaretto. Gucci Eau de Parfum est souvent classé comme un oriental. Je le perçois plutôt comme un Chypre moderne, par cette façon de jouer avec des notes très lumineuses sur un fond boisé et sombre. Véritable dégradé de lumière qui commence avec le thym et les hespéridés pour descendre doucement et de manière très sensuelle avec le cumin et la fleur d’oranger vers cette belle note ambrée, résineuse et sombre du ciste labdanum. Le fond est sec (cèdre) et charnel avec le patchouli la vanille et les muscs et colle à la peau pendant des heures. Un parfum tout en contraste.
Le résultat sort de l’ordinaire et atteint justement cette singularité dont je parlais dans un précédent billet. Chaque fois que je le porte j’ai l’impression de retrouver le petit salon de coiffure de ma mère, où régnait une odeur similaire, mélange de parfums de dame, d’odeur âcre des teintures et de celle troublante des cheveux que l’on sèche.
Et vous que portez-vous aujourd’hui ?
Dans les tableaux de maître on voit parfois des formes rapidement esquissées, qui donnent presque une impression de maladresse mais qui, en fait, traduisent le génie des grands artistes à communiquer, non au travers d’une technique parfaitement maîtrisée mais au-delà de celle-ci, dans une véritable transmission d’émotion. En parfumerie il y a des parfums, (très nombreux), qui sont parfaitement exécutés, tout est en place, et la maîtrise de la technique est évidente et spectaculaire, mais malheureusement ces parfums ne transmettent rien. On ne sent derrière leurs faces parfaitement fardées que du vide. Il n’exprime rien si ce n'est un manque total de créativité et d’audace. Ce sont d’ailleurs généralement des copies de grands parfum ou pire un raccommodage olfactif de plusieurs grands succès. (Cliquez sur le lien ci-dessous pour lire la suite)
Dans mon village d’enfance, il y a un petit café, ou je jouais fillette avec les enfants du propriétaire. L’établissement, toujours géré par la même famille, semble s’être figé, comme conservé dans l’ambre du temps. Il y a bien des tactilos à la place des flippers mais les changements s’arrêtent là.
La même odeur, flotte toujours entre les vieilles tables toutes marquées par des générations de tasses de café et de verres de vin. J’y suis allée récemment et je confesse que ce fût une expérience étrange et presque douloureuse… Beaucoup de visages aimés et disparus semblaient s’être pris dans les filets de cet effluve. Des voix oubliées, des rires éteints, résonnaient encore dans les coins. Voici, un très beau texte d’Albert Cohen sur l’enfance. Vous y trouverez de nombreuses allusions aux odeurs. Après lecture, peut être aurez vous envie de partager avec nous quelques unes des odeurs de votre enfance ? (Cliquez sur le lien ci-dessous pour lire la suite)
L’autre jour, en errance dans la toute petite ville de Sion (qui est d’ailleurs fort jolie, soit dit en passant) j’entre dans un magasin. Sitôt franchi la porte coulissante, une odeur rose fluo, comme une espèce de gros bonbon fruité et jovial, (totalement grotesque), m’accueille. J’essaie d’ignorer ses appels de pieds lourdaux, mais la signature olfactive choisie par la marque est comme un brouillard épais qui me cache le reste. Impossible de me concentrer sur les vêtements, ou sur quoi que ce soit d’autres d’ailleurs, je bats en retraite rapidement.
L’Identité olfactive des marques et des hôtels est très à la mode. Pour ces derniers, je sais que certaines personnes, notamment les hommes d’affaires, aiment bien retrouver, partout dans le monde, les mêmes standards, dont une odeur connue pourrait faire partie. Mais je me demande si à la longue cela ne va pas participer à une espèce de ras le bol général pour les odeurs artificielles...
Pour moi, en tout cas, c’est une nuisance. Après la musique d’ascenseur voici venir le temps du parfum d’ascenseur. Une raison de plus de prendre l’escalier.
Quelle est votre opinion sur l' identité olfactive des marques ? Est ce que vous trouvez que c'est une bonne idée? Avez-vous des exemples d'identité olfactive que vous trouvez réussie?
La gourmandise avec la curiosité est une autre grande qualité. Les gourmands, parfois, sont aussi un peu malicieux… Ce texte de Georges Duhamel l’illustre bien… Je vous laisse savourer :
« Le jour que nous reçûmes la visite de l'économiste, nous faisions justement nos confitures de cassis, de groseille et de framboise. (cliquez sur le lien ci-dessous pour lire la suite)
Commentaire appétissant
Pour rester dans les gourmandises et continuer de nous régaler, voici aujourd’hui une nouvelle rubrique « retour sur un commentaire ». Il s’agit d’un de vos textes choisit pour différentes raisons ; beauté, humour, pertinence, polémique, information, etc… Une façon aussi de montrer que souvent la plus grande richesse des blogs se trouve dans les commentaires. Le mois dernier Isabelle, sur la note anosmie, répondait à la question : A quel sens renonceriez-vous?
Isabelle a dit :
« A choisir,je renoncerais sans l'ombre d'un doute au sens de la répartie.....:) ! Plus sérieusement, nos 5 sens sont indissociables....comment imaginer seulement humer une prûne mûre à souhait sans pouvoir la tater, la caresser, la regarder décliner ses tons de jaune virant sur le brun et l'orange, laisser fondre sa chair douce sur la langue et finir en croquant sa peau acidulée...impensable! Alors non vraiment....je ne renonce à aucun de mes sens.... »
16 jan 2008 10:55:54 | Les gourmandes, Retour sur un commentaire