Un jour d’errance, il y a quelques années, je suis tombée sur un génie emprisonné dans un flacon. De fort mauvaise humeur à la suite de problèmes récurrents avec mon voisin concernant les goûts musicaux de ce dernier, je m’égarais dans le rayon parfumerie d’un grand magasin. Attirée par un énorme flacon de Guerlain, tout d’argent et d’abeilles, j’y découvrit horrifiée, le nom évocateur de Metallica. Des notes discordantes de guitares déglinguées me vinrent à l’esprit et firent apparaître devant mes yeux mon voisin mélomane. Je m’apprêtais à battre en retraite, quand une vendeuse m’agita une mouillette sous le nez. Et alors, ce fut comme si le ciel s’ouvrait après la pluie. Un souffle d’une douceur comparable à celle d’une couverture ou d’une épaule dans laquelle on se blottit, ou encore à la respiration d’un bébé, m’enveloppa et fit envoler ma mauvaise humeur. Plongée dans un état proche de l’ébriété, j’achetais le parfum sans même y penser et ce malgré son nom et son prix rédhibitoires.
Depuis, Metallica dort précieusement de son sommeil de Belle au Bois Dormant dans ma parfumothèque. Quand la vie me traite mal, j’ai trouvé mon antidote ! (Metallica a été rebaptisé Métalys suite à une attaque en justice du groupe de hard rock éponyme). Attention, à éviter si on a tendance à l’indolence !
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