Personne ne peut nier l’influence de l’odorat dans le choix amoureux. Lorsqu’on recherche un partenaire sur Internet, (comme le font de plus en plus de gens), c’est un des éléments qui manque. Un site se propose de palier à cette lacune ; Basisnote.com offre des tests qui vous permettront de déterminer votre profil olfactif et ainsi, mettre une chance de plus de votre côté pour trouver l’âme sœur.
A ce propos, il parait qu’une femme est capable d’évaluer à l’odeur le géniteur idéal pour ses futurs enfants. Il faut que les gènes du monsieur soient bien différents des siens afin de favoriser le brassage génétique. Tout ce que le nez peut faire!
Cette vision biologique de l’amour est certes fascinante, mais manque un peu de romantisme… Non?
Il est assez fascinant de découvrir la complexité de la biologie, mais l'existence d'une société de ce genre est un peu déprimante, voire inquiétante. Déprimante, parce que réduire l'amour à une histoire de chimie est assez triste. La société, la culture, tout ce qui enfin fait le propre de l'humanité tend à une sublimation ou à un dépassement de la mécanique biologique. L'usage du parfum est une façon de tirer le sens de l'odorat vers la sphère sociale et culturelle en nous permettant d'émettre des signaux chimiques qui expriment notre personnalité et notre libre-arbitre et non nos gènes. Cette offre de profilage olfactif me semble aussi vaguement inquiétante car elle exprime une tendance à rechercher en tout l'optimisation, l'efficacité, ce qui se fait presque toujours au détriment de notre liberté : le succès à ce prix n'est-il pas trop cher payé ?
Seule consolation : il est plus que probable que dans le cas présent, cette stratégie soit vouée à l'échec. La relation entre deux personnes est si complexe qu'un couple formé sur une seule analyse chimique risque fort d'être mal assorti.
Rédigé par : henri123 | 11 janvier 2009 à 11:08
Henri, je suis totalement d’accord avec vos réflexions et particulièrement quand vous parlez de l’obsession de notre société à tout réussir. Quant à cette initiative, je ne suis pas certaine de son succès. Même si, les critères biologiques jouent un rôle, il est infime, dans cette « construction mentale » qu’est l’amour chez les humains.
Rédigé par : Nathalie | 13 janvier 2009 à 15:16