L’attrait de la nouveauté pour chacun d’entre nous est indéniable, pourtant, et surtout en parfumerie la véritable nouveauté est rare. Sur ce sujet, voici un petit extrait de l’essai « Questions de parfumerie » écrit par un collectif d’auteurs.
Savoir discriminer entre la « la nouveauté » et la création.
La catégorie de « nouveau », au sens du concept de nouveauté lié au marché, et qui proclame ce qui ne fut pas encore, porte fréquemment les marques du toujours semblable, sous des apparences extérieures sans cesse renouvelées. Si nous rêvons du nouveau, nous ne sommes pas toujours capables de le créer. C’est pourquoi il est nécessaire de démarquer la nouveauté de la création authentique. Le vice caché de la nouveauté est ce désir frénétique de nouveau qu’elle renferme, sa plus fréquente conséquence, la relativité de son caractère novateur. Cette relativité s’illustre dans la méconnaissance de ceux qui croient découvrir une note nouvelle, ce jamais senti, dont l’accord existait pourtant depuis longtemps, mais qu’ils ne connaissaient pas.
Questions de parfumerie, collectif d'auteurs sous la direction de Jean François Blayn, Corpman Editions
Les commentaires récents