Le premier ou la première qui m’indique à quoi sert cet objet gagne une surprise. Je n’ai encore pas décidé quoi…
A ce propos, je laisse la question sur la vanille (voir post du 28 février) ouverte deux jours de plus.
Dépêchez vous !
Le premier ou la première qui m’indique à quoi sert cet objet gagne une surprise. Je n’ai encore pas décidé quoi…
A ce propos, je laisse la question sur la vanille (voir post du 28 février) ouverte deux jours de plus.
Dépêchez vous !
Grâce à mes nouvelles statistiques (Feedburner), je sais qu’une quinzaine de personnes sont actuellement abonnées à notre flux. Cependant, je m’étonne de l’absence de commentaires.
Ces quelques lignes pour vous rappeler que ce blog est avant tout un espace d’échanges. A ceux qui ne souhaitent pas révéler leur identité, je me permets de signaler que les commentaires peuvent être publiés anonymement.
Au plaisir de vous lire prochainement … je l’espère.
Dès que j’ouvre la porte usée, dès que les deux marches branlantes ont remué sous nos pieds, ne sens-tu pas cette odeur de terre, de feuilles de noyer, de chrysanthèmes et de fumée ? Tu flaires comme un chien novice, tu frissonnes... L’odeur amère d’un jardin de novembre, le saisissant silence dominical des bois d’où se sont retirés le bûcheron et la charrette, la route forestière détrempée où roule mollement une vague de brouillard, tout cela est à nous jusqu’au soir.
Mais peut-être préféreras-tu mon dernier royaume et le plus hanté : l’antique fenil, voûté comme une église. Respire avec moi la poussière flottante du vieux foin, encore embaumée, excitante comme un tabac fin. Nos éternuements aigus vont émouvoir un peuple argenté de rats, de chats minces à demi sauvages ; des chauves-souris vont voler un instant, dans le rayon de jour bleu qui fend, du plafond au sol, l’ombre veloutée.
COLETTE, Le Voyage égoïste (Ferenczi, édit.).
A la pause, on discute parfums. Il en ressort que toutes les jeunes femmes présentes à ce cours sont des passionnées de parfums, sauf…moi. Non, je tente d’expliquer , ce n’est pas vraiment les parfums qui m’attirent mais le langage dont ils sont faits. Cette chose impalpable … La langue des odeurs, je voudrais pouvoir la comprendre un peu mieux… Mais la discussion continue, très animée. Comme toujours, lorsque trop de gens parlent, je me mets à rêvasser. Je pense alors à mon tout premier parfum avec tendresse.
J’avais quatorze ans et les tonitruantes années 80 naissaient en même temps que mes premiers émois d’adolescente. Ma mère avait reçu pour Noël le capiteux Opium d’Yves St Laurent. Je n’avais bien sûr pas plus le droit de me parfumer que de me maquiller. Mais, j’étais à l’âge des transgressions. Pendant les vacances d’été, avant de partir à la piscine, vite en catimini, je me collais deux gouttes d’Opium derrière les oreilles. Je me sentais alors « femme » et roulais des yeux énamourés à Frédéric, un camarade de jeux sur qui j’avais jeté mon dévolu. Mais ce dernier, pour des raisons qui m’échappent encore aujourd’hui, était totalement imperméable à mon charme naissant. Cependant, un jour, je réussi quand même à l’attirer dans la seule douche de la piscine qui se fermait à clé. Je triomphais et pensais à la suite des événements quand soudain, dans les vapeurs d’Opium, il me lâcha, en fronçant le nez: « Mais qu’est ce que tu mets tout le temps, ç’est dégueulasse ce truc ! » Du jour au lendemain, je délaissais totalement le flacon jadis si convoité et Frédéric avec. Mais rien ne saurait mieux évoquer mon adolescence que quelques gouttes de ce parfum.
« L’eau transparente de ton souvenir caressait les sauges mouillées et les mousse » Robert Goffin.
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