On juge l'arbre à ses fruits

Je me pose énormément de questions en ce moment, non seulement sur l’avenir de la parfumerie mais aussi sur celui du monde dans lequel je vis. Tout est parti de ma recherche (toujours infructueuse) de mes chewing-gums préférés (voir billet précédent). J’ai été épouvantée par le choix disproportionnés d’arômes fruités proposés, puis en y réfléchissant je me suis rendue compte que les fruits étaient partout. Dans les parfums, les yogourts, les shampoings, les gels pour les cheveux, ceux pour la douche, les produits de vaisselle (je hais l’odeur de pomme verte ailleurs que dans un panier) bien sur, ce n’est pas nouveau, mais cela prend des proportions inquiétantes et révélatrices de l’état infantile de notre société.

Ou alors c’est peut être pour inciter la population à en manger un peu plus ? Si c’est le cas j’ai l’impression que cela fait l’effet inverse, une espèce de saturation de fruits, mais aussi de sucre et de notes alimentaires qui viennent se loger jusque dans les moindres recoins de notre existence et qui provoque un haut le cœur général. Peut être un lien avec l’épidémie de maigreur qui semble frapper de plus en plus de femmes et même maintenant d’hommes (J’ai l’impression que Georges Clooney fond à vue d’œil)?

Je sais, je sais, la cannelle est une note alimentaire mais c’est une épice, une adjonction, le petit quelque chose en plus qui au lieu de couper l’appétit, l’ouvre… Et si on laissait les fruits et autres niaiseries un peu tranquilles et qu’on passait aux choses plus sérieuses, des trucs d’adultes…

Vous en pensez quoi vous ?

Comments

[Rédigé par : Poivrebleu]

Oui, je suis assez d'accord avec vous, les fruits envahissent de plus en plus notre quotidien. Cela a surement à voir comme vous le dites, avec le côté puéril de notre société actuelle... surtout dans les arômes et les senteurs qui sont désormais très synthétiques et qui se revendique comme tel. En même temps, je me dis que ça dépends vraiment de ce que l'on consomme... Je ne suis pas une grande amatrice de chewing-gum (à part ceux à la canelle que moi aussi j'aaaaaaaadore!), les bonbons non plus je ne suis pas fan, quand aux parfums qui sentent la fraise, j'avoue je ne m'y intéresse même pas. Cela dit, on touche du doigt votre interrogation après les chewings-gum, les shampoing, viennent les parfums... Il n'y a qu'a voir les derniers Black XS For Her de Paco Rabanne et Nina de Nina Ricci pour s'en rendre compte... Mais je pense que ces parfums ne touchent qu'une partie de la population. Et je ne pense pas que ce soit la plus grande. Les gens qui sont un minimum éduqué aux odeurs (même si je trouve que c'est une des éducations qui nous manquent cruellement dans nos sociétés modernes), ne se satisfont pas de si peu d'inventivité. La parfumerie à encore beaucoup de tours dans son sac... Mais je vous comprends il y a vraiment des jours où on se pose des questions...

[Rédigé par : Nathalie]

PoivreBleu, vous avez raison la parfumerie a encore plus d’un tour dans son sac et j’en suis convaincue… Je ne suis pas non plus très fan des bonbons et j’aime mieux le salé de manière générale, c’est peut être pour ça que cette overdose de fruits et de douceurs m’horripile tellement. Il est vrai aussi que les gens deviennent petit à petit plus exigeant et plus éduqué olfactivement et je pense que les marques commencent aussi à le comprendre. J’ai confiance malgré tout en l’avenir, j’ai toujours eu finalement un côté très optimiste.